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Empanadas et politesse exquise (épisode 1)

jeudi 6 janvier 2005

Comme tous les célibataires assez au fait des choses du Net, j’ai essayé un jour les rencontres sur Internet. Cela m’a valu (liste non exhaustive)
-  quelques expériences enrichissantes, (une gentille sud-américaine qui a défaut de me faire découvrir son tempérament de feu, m’a fait découvrir une fameuse spécialités culinaires de son pays : les empanadas)
-  quelques lapins de plus pour ma collec’,
-  quelques situations cocasses (la maman qui veut voir un peu la bobine de ce bellâtre qui prétend sortir sa fille --- pourtant majeure, je vous rassure),
-  et 1 coup de foudre aussi dévastateur (pour moi) qu’inexsistant (pour elle).

Ceci étant, il faut quand même dire que les rencontres sur Internet sont en général une peu mornes. Elles se déroulent la plupart du temps selon un schéma préétabli assez immuable : rencontre, légère gêne, amorce de discussion (30 s.) / constat d’incompatibilité / resto en essayant de paraître civilisé mais en espérant que ça se termine vite (3h).

Dans cette catégorie, se trouve la rencontre suivante, décrite ci-dessous avec force détails croustillants (ça c’est pour vous inciter à tout lire) : Après, selon la procédure d’usage, discussion via Internet, échange de mail, de photos et contact téléphonique, l’intéressée, appelons-là Mlle X., pour ne pas froisser sa susceptibilité (qui est grande) et m’éviter un procès en diffamation (que je n’ai pas les moyens de m’offrir), me donne rendez-vous devant la Fnac. Classique. J’arrive à l’heure dite et même avec 5 minutes d’avance, selon mon habitude de gentleman. J’attends. Pas loin de moi une jeune femme pendue à son portable inonde tout le centre ville de propos aussi abscons qu’étrangers au quidam, mais elle n’en a cure. Elle m’ignore superbement et d’ailleurs, elle ne ressemble pas du tout à la photo. J’attends. L’heure du rendez-vous arrive. Passe. Trépasse. J’attends toujours. H+15min. Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie. Commençant moi-même à verdir au bout de 30 min. d’attente infructueuse, je commence à envisager de regagner mes pénates en me chantant la chanson de Calimero, quand la susnommée jeune femme qui n’avait pas quitté son téléphone s’avance vers moi :« C’est avec toi que j’ai rendez-vous, non ? ». Gasp ! Mais, mais... et la photo ? et... et... . Arrivé à ce point du récit, une petite parenthèse s’impose. Bon, le constat et le suivant : Elle m’a fait attendre une 1/2 heure pour finir sa conversation téléphonique, elle est carrément moins jolie que sur la photo (d’ailleurs c’était selon toute vraisemblance la photo d’un cousine éloignée), c’est sûr, ça va pas le faire. C’est sûr ! sûr ! sûr ! J’ai une 1/2 seconde pour prendre une décision...

Et évidement je prends la mauvaise : « Heu... oui ? »

Petite parenthèse pendant que nous prenons un pot en terrasse en parlant de tout et de rien comme il est de coutume entre deux personnes qui n’ont rien à se dire : « Tu m’excuse, je suis mal garée, je vais déplacer ma voiture... ». 1/2 heure plus tard je commence sérieusement à envisager de me piquer une petite ruche au berger blanc en solo, histoire de faire passer la pillule, quand elle réapparaît, toutjours pendue au téléphone.

to be continued...

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